Espoir caché

Le ciel était tellement splendide ce matin-là.

les oiseux eux-mêmes semblaient l'avoir remarqué.

leurs chants si mélodieux étaient venus me résonner aux oreilles.

les rayons du soleil me chatouillaient le visage.

pas un nuage qu'il soit gris ou blanc ne s'était imité.

tout contribuait à mon évasion.

mon esprit n'était plus là.

mon coeur ne réagissait plus.

je partais, j'étais enfin soulagée.

quand j'étais dans ces profondeurs je pleurais. combien de gens pleuraient en même temps que moi? je me dis que ces douleurs, ces pleurs seront toujours là, et la tristesse est encore plus profonde. notre vie semblait tracé dès notre naissance. notre premier souffle: nos premiers cris. savions-nous déjà que notre vie serait-ainsi?

je voyais ces êtres déambuler. ces mines grises, ces gens hantés de démons. ces gens dans la peine. je ne comprenais plus la finalité de la vie.

je ne vivais plus. je faisais partie de ces êtres sans espoir. je faisais partie de ces gens malheureux. je me sentais disparaitre avec plaisir. l'amour n'était plus qu'un mot; une utopie. l'espoir était factice. les maux plus douloureux que tout. plus rien n'aurait pu me raccrocher  à cette vie. il n'y avait plus rien à comprendre.

je ne sais plus ce qui c'est passé. j'ai vu des gens sourire. je me suis sentie mal-à-l'aise. mon évasion m'a donné une infime petite chance. une chance d'espérer. et moi qui voulait mourir.

je me sents étrange. je voudrais savoir combattre ces démons. je voudrais pouvoir m'envoler sans ces poids. je ne veux plus sombrer et je veux garder cet espoir. si seulement vouloir pouvait suffir.